Lente Reprise pour l’Économie Française

Dans ses récentes prévisions la Banque de France maintient sa projection d’une augmentation du PIB de 0,8 % cette année. L’emploi résisterait mieux que prévu, bien que le taux de chômage devrait passer de 7,6 % en 2024 à 7,9 % en 2025.

Selon la Banque de France, le PIB pourrait n’augmenter que de 0,1 % au deuxième trimestre, voire stagner. Toutefois, les nouvelles prévisions, dévoilées ce mardi, continuent d’estimer une croissance de 0,8 % pour cette année, comme prévu en mars, avant une accélération à 1,2 % en 2025 puis à 1,6 % en 2026. Les prévisions, finalisées le 22 mai, n’incluent pas la révision à la hausse de 0,1 point de l’acquis de croissance du premier trimestre par l’Insee. L’activité du deuxième trimestre progresserait plus modestement que prévu, affectée par les nombreux jours fériés en mai.

Le chiffre de 0,8 % pour 2024 est donc « cohérent » et proche de l’objectif de Bercy visant une augmentation du PIB de 1 % cette année. Cependant, les incertitudes entourant ce scénario restent « élevées », selon la Banque de France, qui n’a pas commenté l’impact potentiel d’éventuels changements politiques en France. Olivier Garnier, directeur général de l’institution, souligne que la France se rapproche de la moyenne de la zone euro, avec une inflation légèrement inférieure, attendue à 2,5 % en 2024 selon l’indice des prix harmonisés (IPCH). La désinflation serait plus lente dans le secteur des services.

Reprise Alimentée par la Consommation

Le scénario de la Banque de France prévoit une reprise tirée par la consommation des ménages, qui devrait croître de 1,2 % cette année grâce à des gains de pouvoir d’achat liés à la hausse des salaires réels, incluant une revalorisation du SMIC au troisième trimestre. L’investissement des entreprises cesserait de diminuer à partir du second semestre, favorisé par la baisse des taux d’intérêt. Les achats immobiliers des ménages ne reprendraient qu’en 2025.

La Banque de France anticipe que le retournement du marché du travail ne se produira pas avant le troisième trimestre. L’économie française créerait encore des emplois en 2024 (84.000), mais en détruirait l’année suivante. Le taux de chômage n’augmenterait que légèrement cette année à 7,6 % (+0,1 %), pour atteindre 7,9 % en 2025 avant de redescendre. L’activité économique reprendrait de la vigueur l’année prochaine, avec une inflation tombant à 1,7 % en moyenne annuelle. La baisse des taux d’intérêt et l’assouplissement des conditions de crédit favoriseraient les investissements des ménages et des entreprises.

Révision des Prévisions de Croissance

La Banque de France a revu à la baisse sa prévision de croissance pour l’an prochain, passant de 1,5 % en mars à 1,2 % maintenant. Ce nouvel ajustement prend en compte des prix de l’énergie légèrement plus élevés que prévu et l’impact des économies budgétaires annoncées par le gouvernement. Selon l’institution, qui prévoit un déficit public réduit à 4 % du PIB dans deux ans, les plans budgétaires entraîneraient un « ajustement structurel primaire » de 0,6 point de PIB en 2025 et 2026.

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