La société de services informatiques française, Sopra Steria, a annoncé une révision à la baisse de ses objectifs de croissance organique pour l’année 2024.
Sopra Steria a été clair : les “événements exogènes” récents ont considérablement affecté ses perspectives de croissance. Le groupe a expliqué que l’incertitude croissante en France a ralenti les prises de décision de ses clients, notamment dans le secteur aéronautique. Bien que ce dernier présente des perspectives encourageantes à moyen et long terme, des difficultés de montée en cadence de production à court terme ont négativement impacté les commandes.
En outre, Sopra Steria a signalé le décalage d’un contrat significatif au Royaume-Uni. Ce contrat, qui devait initialement contribuer à la croissance en 2024, ne sera effectif qu’en 2025, reportant ainsi les bénéfices attendus.
Des résultats en demi teinte
Malgré ces défis, les résultats financiers préliminaires de Sopra Steria pour le premier semestre 2024 montrent des signes de résilience. Le chiffre d’affaires s’élève à 2,95 milliards d’euros, en hausse de 3,8 % par rapport à l’année précédente. Cependant, la croissance organique est limitée à 0,3 %.
Le groupe affiche une marge opérationnelle d’activité de 9,7 %, en augmentation de 0,9 point par rapport au premier semestre 2023. Cette amélioration est notamment due à la classification des activités de Sopra Banking Software en actifs disponibles à la vente, qui a eu un impact positif de 0,2 point sur l’ensemble de l’année.
En termes de marge nette des activités poursuivies, Sopra Steria prévoit un taux supérieur à 5,5 % pour le premier semestre, contre 4,3 % pour la même période en 2023. Le groupe publiera ses résultats définitifs du premier semestre le 24 juillet après la clôture de la Bourse.
Face à ces éléments, Sopra Steria prévoit désormais un chiffre d’affaires “à peu près stable” à taux de change et périmètre constant pour 2024, au lieu d’une croissance organique de 2 % à 4 %. Cependant, la société maintient son objectif de marge opérationnelle d’activité dans la fourchette de 9,5 % à 10 %, grâce à des mesures d’optimisation en cours.
