Impôt 2026 : 9 gestes à faire avant le 31 décembre 2025 pour réduire ses impôts

Avant le 31 décembre 2025, chaque euro versé peut alléger votre impôt 2026: dons 75 % jusqu’à 1 000 €, PER, FCPI 25 %, crédits d’impôt. Quels leviers choisir selon votre profil et le plafond niches 10 000 € pour ne rien perdre ?
Impôt 2026 : PER, dons 75 %, FCPI 25 %… 9 gestes à faire avant le 31 décembre 2025

Dernière ligne droite : pour réduire votre impôt 2026, tout se joue avant le 31 décembre 2025. Concrètement, ce sont les dépenses payées d’ici cette date qui s’imputeront sur l’impôt dû à l’été 2026. Dons aux œuvres, versements sur un plan d’épargne retraite, prises de participation au capital de PME ou via des fonds, dépenses ouvrant droit à crédit d’impôt comme l’emploi d’un salarié à domicile ou la garde d’enfant… L’État a créé ces leviers pour orienter le don et l’investissement, avec des tickets souvent modestes pour peu que vous soyez imposable.

Petit rappel utile : la loi de finances 2026 en préparation pourrait supprimer certains avantages. Vos dépenses réglées jusqu’au 31 décembre 2025 resteront toutefois prises en compte, ces éventuels changements ne visant que celles payées à compter du 1 janvier 2026. Et puis, il faut connaître la mécanique : les réduction d’impôt s’imputent d’abord, les crédits ensuite ; l’excédent de crédit est remboursé, pas celui des réductions. Si vous payez peu d’impôt, cap sur les crédits remboursables (emploi à domicile, garde d’enfant, borne de recharge à domicile). Reste à choisir le bon levier selon votre profil et votre horizon.

Vous réduisez l’impôt 2026 en agissant avant le 31 décembre 2025

Le geste le plus immédiat, ce sont les dons. Un don versé aux Restos du Cœur, à la Croix-Rouge, à Médecins Sans Frontières, à Emmaüs, à Action contre la Faim ou à tout organisme reconnu d’aide aux personnes en difficulté ouvre droit à 75 % de réduction dans la limite de 1 000 euros. Ce périmètre inclut désormais les associations de lutte contre les violences faites aux femmes et les violences domestiques. Au-delà, ou pour les organismes d’intérêt général, la réduction est de 66 %. Exemple concret : 100 euros à Médecins Sans Frontières et 100 euros aux Restos du Cœur payés fin 2025, à déclarer au printemps 2026, permettent de réduire l’impôt de 150 euros. Simple et visible dès l’été suivant.

Côté dépenses du quotidien, plusieurs ouvrent droit à un crédit d’impôt remboursable si son montant dépasse l’impôt restant : emploi d’un salarié à domicile, frais de garde d’enfant, installation d’une recharge pour véhicule électrique à la maison. Et un détail qui compte : les frais de séjour en Ehpad relèvent d’une réduction et non d’un crédit, ce qui réserve l’avantage aux foyers effectivement imposés. La différence change tout quand on est proche de la non-imposition.

Vous arbitrez entre dons, PER, FCPI, IR PME et SCPI fiscales

Pour agir sur votre revenu imposable, le PER reste l’outil phare. Depuis octobre 2019, tout versement sur un plan d’épargne retraite individuel est déductible dans la limite de 10 % du salaire net annuel. Exemple : un célibataire aux revenus imposables de 25 000 euros en 2025 qui verse 3 000 euros sur son PER économise théoriquement 330 euros d’impôt s’il est dans la tranche à 11 %. Plus le taux marginal est élevé, plus le gain grimpe. Aujourd’hui, 12 millions de Français disposent d’un PER, pour un encours de 130,7 milliards d’euros, signe que l’épargne retraite a pris sa place.

Envie de viser la réduction immédiate plutôt que la déduction du revenu 2025 ? Les fonds investis dans les PME y répondent. Les FCPI et FIP sont commercialisés pour cela et, en cette fin 2025, donnent pour la plupart droit à 25 % de réduction. Attention tout de même : seuls les FCPI agréés par l’AMF en 2024 et 2025 ouvrent droit au taux de 25 %. Miser 2 000 euros peut générer 500 euros de baisse d’impôt en 2026. En contrepartie, l’argent reste immobilisé environ dix ans sans possibilité de rachat. L’investissement direct au capital d’une PME, y compris via le crowdfunding, ouvre lui aussi droit à 25 % de réduction, sous réserve de conserver les titres cinq ans. C’est risqué par nature et soumis au plafond annuel du plafonnement global des niches fiscales 10 000 €.

Vous maximisez avec crédits d’impôt, plafonds et bonus JEI

Pour l’immobilier, les SCPI fiscales permettent d’accéder à des dispositifs désormais de niche. Le Pinel s’est arrêté, mais il reste le Denormandie, le Malraux ou le déficit foncier via des SCPI dédiées. Exemple théorique : 10 000 euros investis sur une SCPI Denormandie peuvent offrir une réduction d’environ 2 % de l’investissement par an, soit 200 euros dès 2026, pendant neuf ans. En face, l’argent est difficile à récupérer pendant dix à quinze ans, les frais sont élevés et les performances attendues sont généralement inférieures à celles des SCPI de rendement. Et pourtant, pour certains profils, le couple fiscalité horizon reste recherché.

Surveillez vos cumuls. La plupart des avantages entrent dans le plafonnement global des niches fiscales 10 000 € par an, porté à 18 000 euros si vous avez un avantage Outre-mer ou Sofica. Il faut donc calibrer pour ne pas perdre l’excédent. D’un autre côté, certains bonus n’y sont pas soumis et augmentent vos marges : réductions pour dons, investissement immobilier en Malraux, prestation compensatoire, primes de rente-survie ou d’épargne handicap, frais de scolarité, frais de séjour en Ehpad ; et crédits pour équipement du logement ou cotisations syndicales. Entre 2024 et 2028, investir dans des jeunes entreprises innovantes (JEI), en direct ou via FCPI, ouvre une réduction de 30 %, voire 50 % selon les cas, avec un plafond spécifique de 50 000 euros sur la période, cumulable avec le plafond annuel. Il faut dire que ces dispositifs obéissent à des conditions strictes : les respecter, c’est protéger votre avantage… et éviter que les pertes ne dépassent l’économie d’impôt.

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