Bitcoin chute à 102.000 $ : faut-il acheter maintenant ou attendre ?

Le Bitcoin a récemment atteint des sommets avant de chuter, soulevant la question cruciale : est-ce le moment d'acheter ? Découvrez les stratégies pour naviguer dans cette volatilité.
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Le marché s’affole, les portefeuilles aussi. Quand Bitcoin décroche, la même question revient : faut-il acheter le dip maintenant ou laisser passer l’orage ?

Ces dernières semaines, la “reine des cryptos” a enchaîné les sommets avant de corriger. Bitcoin a touché un plus haut au-dessus de 124 000 dollars (≈ 114 000 €) le 7 octobre, après un précédent record à 123 000 dollars (≈ 113 000 €) le 14 août, et n’est pas retombé sous 100 000 dollars (≈ 92 000 €) depuis le 8 mai. Et pourtant. Au gré de déclarations politiques, il a déjà plongé jusqu’à 75 000 dollars (≈ 69 000 €). Acheter la panique ou attendre la confirmation du marché ? La réponse tient souvent à une chose simple : votre plan.

Le marché du Bitcoin recule et interroge les acheteurs

Avec un actif aussi mouvant, tout paraît possible. Un détail qui change tout : la dynamique macro-financière joue à plein. La baisse du dollar incite certains investisseurs à se tourner vers un actif à l’offre limitée, quand la Bourse américaine se porte bien (+13,5 % depuis le 1er janvier pour le S&P 500). D’un autre côté, un tweet ou un projet de loi peut raviver la volatilité en un clin d’œil. Rappel utile : après des annonces de Donald Trump sur les droits de douane, Bitcoin avait dévissé jusqu’à 75 000 dollars.

Sur ce type de marché, l’expérience des cycles compte. “A chaque cycle, c’est la même chose. Les gens vendent en masse quand le cours baisse, alors que c’est justement le moment de se repositionner”, soupire Nicolas Marchesse, cofondateur de la plateforme cryptos Wigl, cité par Capital. Acheter dans la baisse n’a rien de confortable, mais c’est souvent là que se joue l’entrée de long terme. Sauf que cette fois, rien ne s’est passé comme prévu pour ceux qui attendaient “le point parfait”.

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Acheter le dip maintenant exige un plan et du sang-froid

Des signaux restent porteurs, mais le marché ne se laisse pas apprivoiser sans méthode. “Trois grands facteurs influencent actuellement le cours du Bitcoin : la politique américaine pro-crypto, la baisse du dollar, et la dynamique globale des marchés financiers”, explique Jean Meyer, fondateur de Deblock. Du côté politique, la sénatrice républicaine Cynthia Lummis évoque des achats possibles par les États-Unis, ce qui soutient la tendance. Et puis les corrélations de marché jouent leur rôle : quand Wall Street est en forme, Bitcoin suit souvent le mouvement.

La discipline, elle, évite bien des déconvenues. “L’erreur la plus fréquente, c’est de se laisser emporter par l’euphorie. Quand le marché explose, certains veulent investir des montants déraisonnables. On essaie de les mettre en garde”, prévient Chloé Desenfans, co‑fondatrice de Wigl. Cadrer son allocation aide à tenir le cap : “Pour les profils prudents, on recommande 1 à 2 % de son portefeuille investi en crypto, pas plus. Pour les profils équilibrés, plutôt entre 3 et 5 %. Et pour les plus dynamiques, on peut aller au-delà, jusqu’à 10 %, mais à condition d’être prêt à accepter une forte volatilité.” Pour moins subir les montagnes russes, beaucoup privilégient le DCA : investir de petits montants à intervalles réguliers pour lisser les points d’entrée, sans tenter le “timing parfait”.

Gérer le risque crypto passe par une exposition mesurée

Car au fond, tout se joue sur la gestion du risque. Les crypto‑monnaies restent des actifs à risques élevés : les prix sont très volatils et sensibles aux facteurs externes, qu’ils soient financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente encore les risques. Se fixer un horizon d’investissement suffisant, un seuil de perte maximale acceptable, et un dispositif de sécurité (sécurisation des clés, règles de retrait) permet de traverser les secousses sans décisions impulsives.

Attention aussi aux produits à effet de levier et aux CFD, des instruments complexes où 74 à 89 % des comptes d’investisseurs particuliers perdent de l’argent. Si vous choisissez d’intervenir, limitez l’exposition à ce que vous pouvez assumer émotionnellement et financièrement, vérifiez la conformité des services utilisés avec les régulations locales, et gardez en tête que ce contenu ne constitue pas un conseil en investissement. Le marché décidera de la suite, mais votre plan, lui, peut rester clair et immuable.

Cet article n’est pas un conseil en investissement.

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