À partir du 1er juillet, l’accès aux indemnisations chômage sera plus difficile

Bien que le camp Macron ait échoué aux élections européennes et que l’Assemblée nationale ait été dissoute, le gouvernement persiste dans son intention de durcir les conditions d’indemnisation de l’assurance-chômage.

La réforme de l’assurance-chômage n’est pas abandonnée, même avec la campagne rapide des élections législatives anticipées. Le Premier ministre Gabriel Attal a confirmé, le jeudi 13 juin sur France Inter, que le décret modifiant une nouvelle fois l’assurance chômage sera bien pris “d’ici au 1er juillet”. Il a précisé que les “paramètres resteront ceux qui avaient été établis lors de la réforme de 2019”, ajoutant qu’ils seront accompagnés “d’un meilleur soutien des chômeurs vers le retour à l’emploi”.

Durcissement des conditions d’accès aux indemnisations

Selon la nouvelle loi, pour bénéficier des indemnités chômage , il faudra désormais avoir travaillé 8 mois sur 20, contre 6 mois sur 24 auparavant. Par ailleurs, la durée d’indemnisation sera également raccourcie à 15 mois pour les chômeurs de moins de 57 ans, contre 18 mois pour les moins de 53 ans actuellement.

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Depuis l’annonce de la dissolution du parlement, les syndicats exhortent l’exécutif à renoncer à cette réforme, qu’ils considèrent comme “une réduction brutale des droits”. “Alors que le gouvernement vient de subir un véritable revers aux dernières élections européennes, il est temps de renoncer à la réforme la plus inutile, la plus injuste et la plus violente jamais vue”, lit-on dans un communiqué publié mercredi.

Si elle est appliquée, la réforme de l’assurance-chômage entrainerait de moindres dépenses pour l’État comprises à terme entre 4 et 5,4 milliards d’euros, a estimé Unédic.

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