Budget 2026 : ce gel des impôts et retraites qui va bouleverser vos finances

Le budget 2026 prévoit des changements majeurs pour vos impôts et retraites. Découvrez comment le gel du barème et les nouvelles mesures fiscales pourraient affecter votre portefeuille.

Votre revenu imposable en 2026 et votre pension pourraient évoluer sans que votre salaire ou votre retraite n’augmentent d’un centime. Le gouvernement a mis sur la table un projet de Budget 2026 qui cible à la fois l’impôt sur le revenu et les retraites, avec des effets très concrets pour le portefeuille des ménages.

Présenté ce mardi, le projet de loi de finances et le budget de la Sécu réécrivent plusieurs règles fiscales et sociales pour l’an prochain. Si le Parlement les adopte, des lignes budgétaires entières basculeront, du mode de calcul de l’impôt jusqu’aux pensions. Et là se joue l’essentiel : qui va payer plus, qui verra une facture allégée, et quand.

Budget 2026 prévoit de geler le barème de l’impôt et les retraites

La mesure la plus commentée tient au gel du barème de l’impôt sur le revenu. Concrètement, si vos revenus 2025 augmentent, vous paierez plus en 2026, et un foyer qui ne payait pas d’impôt jusqu’alors peut devenir imposable. Le rendement est estimé à 1,9 milliard d’euros, un chiffrage jugé “vraisemblable” par le Haut conseil des finances publiques. Et pourtant, rien ne change sur les taux affichés, l’effet est purement mécanique.

Sur les pensions, le projet de budget de la Sécu pour 2026 prévoit un “gel de l’ensemble des retraites de base”, d’après BFMTV. Les prestations sociales comme les allocations familiales seraient également gelées en 2026, puis une sous indexation de 0,4 point interviendrait à partir de 2027. L’économie attendue approche 3,6 milliards d’euros, tandis que le HCFP souligne des hausses automatiques d’environ 6 milliards d’euros liées aux effets démographiques, un contraste que beaucoup regarderont de près.

Abattement des retraites, dons et colis changent la donne

Côté fiscalité des retraités, l’abattement de 10 % serait remplacé par un forfait de 2 000 € par pension et par personne, tout en maintenant un abattement spécifique pour les contribuables invalides. Sur l’impact, l’Institut des politiques publiques tranche : l’application du forfait “à la fois au calcul de l’impôt sur le revenu et à celui des aides au logement serait fortement redistributif, tout en permettant une amélioration du solde budgétaire d’environ 550 millions d’euros”. A l’inverse, “une application uniquement au calcul de l’impôt sur le revenu conduirait à des recettes presque deux fois plus importantes (environ un milliard d’euros), pour un effet redistributif moindre et une grande majorité de perdants à la réforme”. En pratique, le seuil de neutralité serait autour de 20 000 € de pension annuelle et, si le forfait est pris en compte dans les prestations, cela dessinerait 1,5 million de gagnants contre 1,4 million de perdants, sinon environ 100 000 gagnants seulement.

Le texte comprend aussi des leviers au quotidien. Le plafond de versements ouvrant droit à la réduction de 75 % pour les dons aux organismes d’aide passe de 1 000 € à 2 000 €. Une taxe de 2 € par petit colis acheté en ligne s’ajoute par article avant TVA, ciblant notamment les flux venus d’Asie. Les foyers aux revenus les plus élevés restent mis à contribution via la CDHR qui garantit au moins 20 % d’impôt sur le revenu au delà de 250 000 € pour un célibataire et 500 000 € pour un couple, environ 16 000 ménages ayant été concernés en 2025 selon l’IPP. Et puis, la suppression de deux jours fériés disparaît de la copie, signe que les arbitrages budgétaires ne sont pas terminés.

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