Les leaders de partis politiques ont été auditionnés ce jeudi matin par les organisations patronales (Medef) pour exposer leurs programmes économiques en vue des législatives. Voici leurs déclarations marquantes.
À l’approche des élections, le Mouvement des entreprises de France (Medef) a organisé des auditions avec les leaders politiques. Le but de cet événement est qu’ils puissent présenté leurs programmes économiques afin de clarifier les propositions de chaque parti. On note plusieurs enjeux majeurs. La compétitivité, la gestion des dépenses publiques et la réforme du marché du travail. Les questions de croissance, fiscalité, retraites et transition énergétique ont dominé les débats.
Pendant la majeur partie de la journée les candidats ont détaillé leurs mesures pour stimuler l’économie, soutenir les entreprises et améliorer le pouvoir d’achat. Les visions économiques diverses reflètent la continuité et les ruptures des politiques. Le président de t de l’U2P, Michel Picon, a inauguré les auditions en soulignant leur importance pour dévoiler les intentions des candidats. « Cette réunion, cette invitation des candidats, on va essayer de faire un peu tomber les masques ».
Les mesures des parties politiques présentées au Medef
Edouard Philippe (Horizons) : Pour une économie compétitive
Édouard Philippe, du groupe Horizon, a souligné la continuité de la politique pro-business depuis 2017. Selon lui, il est nécessaire d’avoir du travail flexible et une transformation du financement de l’économie. Le président du groupe Horizon s’oppose à une hausse du SMIC à 1.600 euros, une proposition du nouveau Front Populaire, et propose d’associer les salariés à la valeur du capital. Sur les retraites, il avertit que le maintien du système actuel est une absurdité face aux changements démographiques.
Boris Vallaud (PS) et Eric Coquerel (LFI) : Un nouveau pacte productif
Les représentants du Nouveau Front populaire, Boris Vallaud et Eric Coquerel, ont appelé à un pacte productif. Boris Vallaud a également demandé aux milliardaires un effort de patriotisme économique. Coquerel a promis un budget détaillé et rejeté l’idée de sortir de la zone euro.
Jordan Bardella (RN) : Croissance et remise en ordre de l’État
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a dénoncé la gestion budgétaire actuelle et a présenté six piliers économiques, incluant la stabilité fiscale et l’efficacité de l’État. Face à la mise en avant d’un programme économique couteux celui-ci a réfuté un coût de 100 milliards d’euros. Il a cependant défendu une baisse de la TVA sur les énergies et le carburant, et souhaité une retraite à 60 ans pour ceux ayant commencé à travailler avant 20 ans.
Bruno Le Maire (Majorité Présidentielle) : Rééquilibrage économique des comptes publics
Pour le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, il faut un rééquilibrage des comptes publics. Il promet d’en faire une priorité pour la majorité présidentielle. De plus, le ministre de l’économie reconnait des lacunes dans les politiques de logement. Il défend cependant une négociation des contrats à long terme avec EDF pour une énergie plus compétitive. Bruno Le Maire en a profité également pour mettre en lumière la dangerosité de la proposition du RN de quitter le marché européen de l’électricité.
Bruno Retailleau (LR) : Plus de croissance, moins de dépenses
Venu pour représenter les Républicain, Bruno Retailleau a plaidé pour une réduction des dépenses et une augmentation de la compétitivité. Il a appelé à des économies de 100 milliards d’euros sur cinq ans et à une allocation unique pour les revenus d’assistance. Retailleau a également critiqué les politiques de l’immigration et prôné un changement radical de modèle économique, affirmant la nécessité d’une vision pour mobiliser les Français.
Ces auditions ont permis aux chefs de partis de confronter leurs programmes économiques, avec des propositions variées et parfois contrastées, devant un auditoire du medef d’entrepreneurs attentifs.
