Ces pays dominent les réserves d’or en 2025 : découvrez le classement surprenant

En 2025, les États-Unis dominent avec plus de 8 000 tonnes d'or. Quels sont les pays qui complètent ce classement ?
or réserve

Au delà de 4 000 dollars l’once (environ 3 700 €), le métal jaune ne se contente plus de briller, il rebat les cartes et rappelle une évidence : les États qui possèdent de l’or dans leurs coffres tiennent un vrai levier de confiance. Et quand les banques centrales achètent à tour de bras, la même question revient, simple et obsédante : qui en détient le plus en 2025 ?

La hiérarchie mondiale s’est cristallisée autour d’un noyau dur, avec un leader qui ne faiblit pas et plusieurs puissances européennes solidement installées. Et pourtant. Entre les records de prix, les tensions géopolitiques et quelques mouvements spectaculaires (bonjour Varsovie), la photo de 2025 mérite d’être lue de près pour comprendre ce que disent vraiment ces chiffres, et ce qu’ils laissent entrevoir pour la suite.

Les États-Unis dominent le classement 2025 des réserves d’or

En 2025, les États-Unis gardent une avance écrasante avec 8 133,46 tonnes d’or. L’Allemagne suit à distance avec 3 350,25 tonnes, puis l’Italie avec 2 451,84 tonnes. La France reste tout près, à 2 437 tonnes. Derrière, la Russie affiche 2 329,63 tonnes, tandis que la Chine se hisse à la sixième place avec 2 302 tonnes, portée par une accumulation régulière.

Viennent ensuite la Suisse avec 1 039 tonnes et l’Inde, qui entre officiellement dans le club des huit premiers avec près de 880 tonnes. Un détail qui compte : ces volumes, stables ou en hausse selon les pays, reflètent des stratégies bien ancrées. L’Europe pèse lourd avec un trio Allemagne Italie France solide, quand la Chine et l’Inde consolident patiemment leur place. Et la compétition ne s’arrête pas là.

Les banques centrales bougent leurs réserves d’or en 2025

“L’or reflète depuis longtemps les tensions économiques et politiques mondiales, son prix augmentant généralement en période d’incertitude accrue. Au lendemain de la crise financière mondiale, l’or a dépassé les 1 000 dollars. Pendant la pandémie de Covid-19, il a grimpé à 2 000 dollars. Plus récemment, dans le contexte de l’annonce des droits de douane par Donald Trump, il a dépassé la barre des 3.000 dollars”, expliquent les économistes d’ING, cités par BFM Bourse. Soit environ 930 €, 1 860 € et 2 790 € pour ces trois seuils, avant un pic au dessus de 4 000 dollars l’once cette année, proche de 3 700 €.

Sur le terrain des achats, la Pologne s’illustre comme le pays le plus actif en 2025 : +67,1 tonnes depuis le début de l’année, pour un total de 513,33 tonnes, environ 21 % de ses réserves, et un objectif relevé à 30 %. Le Kazakhstan ajoute 32,4 tonnes, la Chine 22,7 tonnes, la Turquie 19,5 tonnes. Et puis il y a des vendeurs nets : l’Ouzbékistan a réduit ses avoirs d’environ 16,8 tonnes. “La semaine dernière, les fonds négociés en bourse adossés à l’or ont de nouveau progressé, portant le total des avoirs en ETF sur l’or à son plus haut niveau depuis septembre 2022. Il reste encore de la marge pour de nouveaux ajouts, étant donné que le total actuel reste inférieur au pic atteint en 2020. De nouveaux afflux pourraient pousser l’or encore plus haut”, observent les économistes d’ING. Et là, le carburant ne manque pas.

Pourquoi ces réserves d’or pèsent en 2025

Depuis des mois, un mouvement de fond s’est installé : des banques centrales, surtout dans les émergents, achètent pour diversifier leurs réserves et réduire leur exposition au dollar. “Dans un premier temps, cette tendance avait été motivée par les préoccupations des pays concernant les sanctions sur leurs avoirs étrangers à la suite des décisions des États-Unis et de l’Europe de geler les avoirs russes. Toutefois, cette tendance s’est transformée en une stratégie plus large de diversification des réserves en dollars”, avait souligné UBS en février. Bestbrokers rappelle aussi que tous les pays ne déclarent pas leurs avoirs au FMI, et que certains grands producteurs, comme le Canada, ne possèdent pas de réserves officielles. Un contraste saisissant.

Dans ce contexte, l’or physique garde un statut à part. En lingots ou en pièces d’investissement, il renforce les bilans et rassure en période d’instabilité. “Ce ralentissement peut s’expliquer à la fois par les prix internationaux élevés et par une approche plus prudente en matière de diversification des réserves. Malgré tout, l’or reste la pierre angulaire de son portefeuille: les 40,3 tonnes détenues par le pays représentent désormais 64,4 % du total des réserves”, expliquent les auteurs de l’étude Bestbrokers à propos du Kirghizistan. Pour ING, cette tendance haussière sur l’or “a encore de beaux jours devant elle”. La banque vise un prix moyen d’environ 4 000 dollars l’once au quatrième trimestre (près de 3 700 €), pour une moyenne annuelle autour de 3 402 dollars (environ 3 160 €), avant 4 150 dollars en 2026, soit proche de 3 860 €. Et si les banques centrales poursuivent leurs achats, la pression pourrait durer.

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