Cette compagnie aérienne rend l’inclinaison des sièges payant, du jamais vu

Dès octobre 2025, WestJet introduit des sièges à inclinaison fixe en Économie. Pour incliner, il faudra payer un surclassement, une première dans le low-cost.
Ce changement chez WestJet : incliner son siège devient payant, une révolution en vol ?

Choisir sa place, payer son bagage, imprimer sa carte d’embarquement… et maintenant, s’asseoir différemment. Chez WestJet, un changement discret sur le papier promet de faire beaucoup parler à bord dès l’automne. Le voyageur, lui, se demande surtout ce que ça change concrètement pour son dos et pour son portefeuille.

La compagnie canadienne low cost prépare un réaménagement de ses Boeing 737-8 MAX et Boeing 737-800, avec une nouvelle philosophie en cabine Économie à partir d’octobre 2025. Qui pourra encore basculer son dossier, et à quelles conditions ? La question n’est pas anodine pour les habitués des vols pleins… et elle a une réponse très précise.

WestJet bascule vers l’inclinaison fixe en Économie

Le principe est posé : en Économie standard, la norme devient le “siège à inclinaison fixe“. Autrement dit, les dossiers ne s’ajustent plus, et les sièges capables de basculer glissent dans une catégorie à part. Deux types de places cohabitent désormais dans cette cabine, l’une dite “classique” et moins chère, l’autre accessible avec un supplément, qui propose des sièges inclinables. La compagnie a annoncé ce virage en octobre 2025, en l’appliquant d’abord à ses 737.

“C’est l’illustration de notre engagement à améliorer chaque aspect de l’expérience de voyage et à répondre à la demande des clients pour une gamme plus large de produits”, explique Samantha Taylor, vice-présidente de WestJet, citée par BFMTV. Derrière ce positionnement, une logique commerciale assumée et une promesse de gamme plus lisible pour les passagers, avec des niveaux de confort clairement affichés.

Incliner devient un surclassement Extended Comfort ou Premium chez WestJet

Pour retrouver un dossier qui bascule, il faudra opter pour un surclassement payant en Extended Comfort ou en Premium. En pratique, c’est la manière choisie par la low cost canadienne pour différencier l’offre et préserver l’espace personnel en Économie, où l’inclinaison fixe deviendra la règle. Et puis, un autre argument pèse lourd dans l’aérien : ne proposer que des dossiers fixes permet d’ajouter une rangée de sièges, d’augmenter les revenus au siège et de réduire la maintenance, des points régulièrement mis en avant par le secteur.

Dans sa communication, la compagnie détaille l’expérience promise en Économie standard : “Les sièges standard de la cabine Économie offrent des choix allant de moins d’espace à l’arrière à plus d’espace près de l’avant de la cabine, et des sièges améliorés avec un contour du dossier pour maximiser l’espace pour les jambes, des coussins de fond et de dossier ergonomiques et profilés”, souligne WestJet.

Le mouvement s’inscrit plus largement dans l’essor des revenus “à la carte” : en 2023, ces options ont généré 117,9 milliards de dollars dans le monde, soit 14,7 % des revenus globaux des compagnies (près de 110 Md€), contre 109,5 milliards de dollars en 2019 pour 12 % du chiffre d’affaires. Pour l’heure, la firme canadienne apparaît comme l’une des seules à faire payer explicitement une fonctionnalité que les passagers avaient par défaut en Économie, une bascule qui pourrait inspirer d’autres acteurs… ou raviver un vieux débat entre voisins de rangée.

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