Duralex : Trois offres de reprise déposées pour sauver la verrerie

Duralex, l’emblématique fabricant de verres français, fait face à un avenir incertain après avoir été placé en redressement judiciaire le 24 avril dernier. Trois offres de reprise ont été déposées, promettant des solutions diverses pour les 230 emplois menacés. Le tribunal de commerce d’Orléans examinera ces propositions le 17 juillet prochain.

L’Offre de la SCOP : La solution solidaire et ambitieuse

Parmi les trois offres, celle de la Société Coopérative de Production (SCOP) se distingue par sa volonté de conserver l’intégralité des 228 emplois. Soutenue par 60 % du personnel de Duralex et la direction du site à La Chapelle-Saint-Mesmin, cette proposition a également reçu l’appui des élus locaux. Orléans Métropole s’est engagé à racheter le site de la verrerie pour une somme estimée entre 5 et 8 millions d’euros, facilitant ainsi le financement bancaire du projet. La région Centre-Val de Loire a également promis une garantie bancaire pour soutenir cette initiative.

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L’offre de la SARL Tourres et Cie : Une vision industrielle

La SARL Tourres et Cie, dirigée par Stéphanie et Adrien Tourres, propose de reprendre 179 des 228 salariés. Cette holding possède déjà deux verreries, Waltersperger en Seine-Maritime, spécialisée dans les flacons de luxe, et La Rochère en Haute-Saône, active dans les arts de la table. Leur plan inclut la création de synergies techniques et commerciales entre leurs différentes entreprises, offrant ainsi une proposition solide malgré un coût social notable. Le prix de cession est fixé à 200 000 euros.

L’Offre de Carlesimo Investissements/GCB Investissements : Une approche financière

La troisième offre, émanant de Carlesimo Investissements/GCB Investissements, se concentre sur une reprise plus limitée en termes d’emplois, ne prévoyant de conserver que 79 postes. Ce groupe industriel familial possède deux fonderies, Navylest International et Lory International, et propose un rachat pour 100 000 euros. Cette offre a suscité une opposition notable parmi les salariés.

Le défi de la relance pour Duralex

Duralex, reconnu mondialement pour ses verres résistants, a été confronté à des difficultés persistantes depuis plus de vingt ans, exacerbées récemment par la flambée des prix de l’énergie et l’inflation. La verrerie, actuellement détenue par la Maison Française du Verre, propriétaire également de Pyrex, a vu son chiffre d’affaires chuter à 23,6 millions d’euros, contre plus de 31 millions en 2022.

L’audience du tribunal de commerce d’Orléans, prévue le 17 juillet, sera déterminante pour l’avenir de Duralex. Chaque offre de reprise présente des avantages et des inconvénients, mais toutes ont pour objectif de redonner un nouvel élan à cette entreprise historique.

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