Feuille de route fiscale 2026 : impôts, patrimoine, épargne… Ce que Lecornu promet (et ce qui pourrait changer pour vous)

Qui paiera plus ? Qui sera épargné ? Ce que change vraiment la feuille de route fiscale 2026 annoncée par Sébastien Lecornu.

C’est un document scruté à la loupe par les contribuables, les investisseurs et les retraités. Le 26 septembre, Sébastien Lecornu a dévoilé les grandes lignes de la stratégie fiscale du gouvernement pour 2026. Et si les grandes hausses généralisées sont écartées, plusieurs ajustements sont en vue, entre promesse de stabilité pour certains et inquiétudes possibles pour d’autres.

Dès l’annonce, un message clair : le Premier ministre l’assure, il n’y aura “pas de nouvelle taxe généralisée”. Autrement dit, les taux de TVA, de CSG ou d’impôt sur le revenu ne devraient pas connaître de flambée brutale. Mais cela ne signifie pas pour autant statu quo : des réajustements ciblés sont bel et bien dans les tuyaux.

Impôt : pas de hausse globale, mais un nouveau partage de l’effort

L’ambition affichée est de “rééquilibrer la charge fiscale pour plus de justice”. Autrement dit, certains foyers pourraient voir leurs impôts s’alléger… pendant que d’autres seront mis davantage à contribution.

Les retraités, dont le pouvoir d’achat est souvent jugé préservé, pourraient être sollicités en priorité. À l’inverse, les classes moyennes, exposées à l’inflation et aux impôts locaux, pourraient bénéficier de mesures compensatoires. L’arbitrage promet d’être sensible, et les débats parlementaires à venir désigneront les “gagnants” et “perdants”.

Autre priorité du gouvernement : la transparence. Une nouvelle méthode de calcul budgétaire est envisagée, plus claire pour les contribuables. De quoi renforcer la lisibilité des décisions publiques et réduire la méfiance envers l’impôt.

Patrimoine et épargne : pas de “super-impôt” mais des cibles précises

Dans un contexte de tension budgétaire, l’exécutif aurait pu être tenté de taxer les patrimoines les plus importants. Mais Sébastien Lecornu a tranché : la fameuse taxe Zucman, visant les très grosses fortunes, est abandonnée. Pas plus de retour de l’ISF.

Surtout, le gouvernement veut protéger les actifs professionnels. Artisans, agriculteurs, dirigeants de TPE et PME peuvent souffler : leur outil de travail ne sera pas fiscalement assimilé à une richesse passive. Une ligne claire de l’exécutif, résumée par la formule “protection du patrimoine professionnel”.

Mais d’autres pistes sont sur la table. Parmi elles, une possible hausse du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 à 33 %, un durcissement des droits de succession ou une extension de la contribution sur les hauts revenus. Rien n’est tranché à ce stade, mais les mesures à venir pourraient modifier en profondeur la fiscalité du capital.

Lutte contre la fraude : la clé pour limiter la pression fiscale

C’est un point de convergence presque consensuel : la fraude fiscale et sociale reste dans le viseur. Le gouvernement espère “récupérer plusieurs milliards d’euros auprès des fraudeurs pour éviter d’augmenter les impôts des contribuables honnêtes”.

Ce levier est stratégique : il permet d’agir sur les recettes sans annoncer de hausses impopulaires. Reste à savoir si les montants réellement récupérés seront à la hauteur des espoirs affichés.

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