Changer de voie pour entrer au gouvernement, cela secoue aussi la fiche de paie. Jean-Pierre Farandou, ancien patron de la SNCF, a été nommé ministre du Travail et des Solidarités par Sébastien Lecornu, une arrivée qui fait parler autant pour le fond que pour les chiffres.
Beaucoup veulent savoir ce que gagne désormais le nouveau venu et comment cela se compare à son niveau de rémunération de dirigeant. La réponse tient en peu de lignes, mais elle réserve un contraste qui en dit long sur le changement de costume, et la suite s’écrira sur un tempo différent.
Jean-Pierre Farandou gagnait 450 000 euros brut par an à la SNCF
À la SNCF, sa rémunération 2024 était plafonnée à 450 000 euros brut par an, soit 37 500 euros brut par mois, comme l’indique le ministère de l’Économie dans un document public sur les rémunérations des dirigeants des entreprises publiques. Ce salaire comprenait une part fixe de 370 000 euros et une part variable pouvant atteindre 80 000 euros, versée si les objectifs étaient atteints, explique le site Marie France.
Ancien PDG de 2019 à 2025, il figurait parmi les patrons les mieux payés du secteur public. La part variable dépendait d’objectifs définis par le conseil d’administration, par exemple qualité de service, réduction des coûts ou croissance du chiffre d’affaires, ce qui rappelle le pilotage très opérationnel de ses dernières années à la tête du groupe.
Le salaire de ministre de Jean-Pierre Farandou tombe à 128 304 euros brut par an
Au ministère du Travail, la fiche de paie change d’échelle. Le traitement d’un ministre s’établit autour de 10 692 euros brut par mois, soit 128 304 euros brut par an. Dans le détail, il se compose d’un traitement de base de 8 305 euros, d’une indemnité de résidence de 249 euros et d’une indemnité de fonction de 2 138 euros. Un niveau plus de trois fois inférieur à celui perçu à la SNCF, un écart qui replace la rémunération dans le cadre des responsabilités gouvernementales.
Du côté des organisations syndicales, l’accueil a été plutôt favorable. “Pour le moment, (c’est) plutôt un bon signal (…). On a eu un très bon dialogue quand il était à la SNCF”, a précisé Marylise Léon. Et maintenant, toute l’attention se porte sur les dossiers sociaux qui l’attendent, avec une promesse de méthode qui sera scrutée de près.