Air France prévoit une baisse significative de ses revenus estivaux, estimée entre 160 et 180 millions d’euros, en raison des Jeux Olympiques de Paris 2024. Les touristes étrangers évitent la capitale, tandis que les Français décalent leurs vacances. Découvrez les impacts et les chiffres clés.
Alors que Paris s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques de 2024, Air France anticipe une baisse significative de ses recettes estivales. La compagnie aérienne a révélé que le trafic de passagers vers et depuis Paris est en déclin par rapport aux autres grandes villes européennes, une tendance qui pourrait coûter à Air France-KLM entre 160 et 180 millions d’euros de recettes unitaires entre juin et août.
Les touristes fuient la capitale pendant les JO
Dans un communiqué publié ce lundi 1er juillet, Air France et sa filiale low cost, Transavia France, ont noté un “évitement significatif” de Paris par les touristes internationaux. Même les vols domestiques montrent une demande plus faible que d’habitude pour les mois de juillet et août. La compagnie a observé que de nombreux Français semblent décaler leurs vacances après les JO, contribuant ainsi à cette baisse de la demande.
Impact financier majeur pour Air France-KLM
Les données publiées par le groupe Air France-KLM montrent que le manque à gagner pourrait atteindre des sommets. La période habituellement très lucrative de juin à août pourrait générer des pertes de l’ordre de 160 à 180 millions d’euros. Le groupe prévoit de donner plus de détails lors de la publication de ses résultats semestriels le 25 juillet prochain.
Le baromètre du tourisme parisien de l’office du tourisme de juin dernier avait déjà signalé une baisse de 14,8% des arrivées aériennes internationales prévues en juillet, juste avant le début des JO le 26. De même, la deuxième quinzaine de mai et le mois de juin avaient enregistré une baisse de 7,3% des arrivées aériennes.
Des efforts importants mais des résultats mitigés
En dépit de ces prévisions sombres, Air France-KLM reste optimiste quant à ses capacités opérationnelles. La compagnie affirme que cet événement n’affecte pas sa capacité d’accueil, avec des niveaux de demande prometteurs attendus pour la fin août et septembre.
Air France, partenaire officiel des JO, a investi massivement pour répondre aux exigences de l’événement, embauchant des centaines de saisonniers et se préparant à transporter environ 20% des athlètes participants, et 35% des athlètes paralympiques.
Cependant, ces investissements semblent insuffisants pour compenser la diminution des réservations. Anne Rigail, directrice générale d’Air France, avait pourtant exprimé en début juin son optimisme quant à une reprise du niveau d’activité de 2019, avant la pandémie.
