La dette publique de la France a franchi un nouveau seuil au premier trimestre 2024, atteignant 110,7% du produit intérieur brut (PIB).
Selon les données publiées vendredi par l’Insee la dette publique de la France a atteint 110,7% au premier trimestre. Cette augmentation représente une hausse de 58,3 milliards d’euros par rapport à la fin de 2023, portant la dette totale à 3.159,7 milliards d’euros. Cette évolution survient dans un contexte économique tendu, marqué par la dissolution de l’Assemblée nationale et des élections législatives anticipées.
Une augmentation marquée par l’endettement de l’État
Entre janvier et mars 2024, la dette publique s’est accrue principalement en raison de l’augmentation de la dette de l’État, qui a progressé de 44,4 milliards d’euros. Parallèlement, les administrations de sécurité sociale ont vu leur dette croître de 12,9 milliards d’euros. En revanche, la dette des administrations publiques locales et des organismes divers d’administration centrale est restée relativement stable, avec des hausses respectives de 0,8 milliard et 0,2 milliard d’euros.
Une tendance à la baisse par rapport à l’année précédente
Il est à noter que malgré cette augmentation trimestrielle, la dette publique est en léger repli par rapport au premier trimestre de 2023, où elle s’élevait à 111,9% du PIB. Ce recul est attribué aux mesures budgétaires et à la tentative du gouvernement de contrôler le déficit public.
Des défis budgétaires et des mesures attendues
Pour ramener le déficit public sous le seuil européen de 3% du PIB, le gouvernement français envisageait avant la dissolution de l’Assemblée nationale un effort budgétaire supplémentaire de 20 milliards d’euros en 2024, suivi d’un autre effort de 20 milliards en 2025. Cependant, la situation financière du pays reste préoccupante, exacerbée par les récentes promesses électorales coûteuses faites par divers partis politiques, de la gauche à l’extrême droite.
Contexte international et réactions des agences de notation
La situation économique française a également attiré l’attention sur la scène internationale. En mai, l’agence de notation S&P Global Ratings a dégradé la note souveraine de la France, et en juin, la Commission européenne a ouvert une procédure pour déficits publics excessifs contre le pays. Ces développements soulignent les défis fiscaux auxquels la France est confrontée et la nécessité de mesures strictes pour stabiliser ses finances publiques.