Le marché automobile français connaît une légère hausse au premier semestre 2024, grâce à l’engouement pour les modèles hybrides et électriques. Cependant, les prévisions pour le second semestre sont moins optimistes.
La Plateforme automobile et le cabinet AAAData rapportent que, sur les six premiers mois de l’année, 914 890 voitures particulières neuves ont été immatriculées, soit une augmentation de 2,82 % par rapport à la même période en 2023. Les modèles hybrides et électriques se distinguent avec des croissances respectives de 25 % et 15 %.
Une dynamique hybride et électrique
Les modèles hybrides dominent le marché avec une part de 38,7 %, suivis des électriques à 17,4 %. Julien Billon, directeur général d’AAAData, souligne toutefois une perte de dynamique depuis avril, avec une baisse consécutive en mai et juin. En juin, les ventes ont chuté de 4,79 %, avec 181 000 véhicules vendus. Cette tendance touche particulièrement les modèles essence et diesel, mais aussi les électriques qui enregistrent une baisse de 11 % sur un an.
Facteurs de ralentissement
Le ralentissement du marché automobile s’explique par plusieurs facteurs, dont l’attentisme des acheteurs et les nouveaux critères du bonus à l’achat pour les véhicules électriques, excluant des modèles populaires fabriqués en Chine. Le leasing social, qui avait dynamisé le marché début 2024, perd également de son effet. Julien Billon précise que “la courbe est en train de se tasser”, anticipant une année 2024 avec moins de 1,9 million de ventes.
Performance des constructeurs
Parmi les constructeurs automobile, Toyota affiche une forte hausse de 30 % de ses ventes, tandis que Volkswagen progresse de 8,45 %. En revanche, le groupe Stellantis enregistre une légère baisse de 0,2 %, et Renault, bien que globalement en hausse de 0,5 %, voit les ventes de Dacia diminuer. La Peugeot 208 reste le modèle le plus vendu aux particuliers, suivie par la Renault Clio et la Dacia Sandero.
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Le marché des véhicules utilitaires a progressé de 15,82 % en juin, mais les prévisions pour le second semestre demeurent pessimistes. Les commandes sont en faible hausse de 1,3 % en mai, et les nouveaux critères du bonus écologique impactent négativement les ventes de certains modèles électriques. Le groupe Stellantis est particulièrement touché avec une baisse moyenne de 13,16 % sur l’ensemble de ses marques.