Le vent en poupe pour la création d’entreprises en France

Découvrez comment la France continue d’attirer les entrepreneurs avec 576.880 nouvelles entreprises créées au premier semestre 2024, un chiffre en forte hausse par rapport à 2023. Une dynamique portée par les microentreprises et une diversification sectorielle.

Créer pour mieux régner ! La dynamique entrepreneuriale en France ne cesse de croître, comme en témoignent les récentes statistiques de l’Insee. Pour le premier semestre 2024, pas moins de 576.880 nouvelles entreprises ont vu le jour, soit une augmentation significative par rapport à la même période en 2023.

Les chiffres clés de la création d’entreprises

Selon l’Insee, la création d’entreprises en France a atteint un nouveau pic avec 576.880 nouvelles sociétés au premier semestre 2024, soit près de 57.000 de plus qu’en 2023. Ce regain d’intérêt entrepreneurial rappelle les niveaux records de 2021, où 585.000 entreprises avaient été créées après la levée des restrictions sanitaires. Sur douze mois glissants, le nombre total de nouvelles entreprises progresse de 6,1 %, avec une hausse de 9,3 % observée au cours des trois derniers mois comparé à 2023.

Le régime de la microentreprise reste le plus prisé, représentant 64 % des nouvelles créations avec une augmentation de 12,5 %. En comparaison, les créations de sociétés ont augmenté de 6,2 %, tandis que les entreprises individuelles classiques sont restées presque stables avec une hausse de seulement 0,9 %.

Secteurs en plein essor

Malgré un contexte économique globalement morose, la tendance à la création d’entreprises s’est renforcée dans presque tous les secteurs, à l’exception de l’immobilier, en recul de près de 8 % en raison des taux d’intérêt élevés. Les secteurs les plus dynamiques incluent les services de transport et d’entreposage, notamment la livraison à domicile, ainsi que les nouvelles entreprises industrielles, dont le nombre a augmenté de 15 %.

Le mois de juin 2024 a marqué un léger ralentissement avec une baisse de 0,7 % des créations d’entreprises après une hausse de 3,3 % en mai. Ce fléchissement peut être attribué à l’instabilité politique suite à l’annonce de la dissolution le 9 juin, ainsi qu’aux modalités de calcul de l’aide à la création ou à la reprise d’entreprise (Acre).

Portrait des nouveaux entrepreneurs

Les données de l’Insee révèlent qu’en 2022, 52 % des créateurs d’entreprises étaient en emploi avant de se lancer, avec une majorité d’anciens salariés du privé (29 %). De plus, un quart des créateurs étaient au chômage, et 16 % d’entre eux l’étaient depuis moins d’un an. Notamment, plus d’un tiers des créateurs combinent leur nouvelle entreprise avec une autre activité rémunérée pour compléter leurs revenus, une pratique particulièrement courante chez les microentrepreneurs (47 %).

Même face à une hausse des défaillances d’entreprises en France, les nouvelles sociétés montrent une bonne résistance. Selon le cabinet Altares, moins de 10 % des entreprises défaillantes au premier semestre 2024 avaient été créées il y a moins de trois ans.

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