L’emploi en France fait du surplace

Découvrez pourquoi l’emploi privé en France a perdu 7 900 postes au deuxième trimestre 2024, malgré une augmentation sur un an. Analyse des secteurs en déclin et en croissance, et perspectives pour le reste de l’année.

Le marché du travail en France a marqué une pause ce printemps. Entre fin mars et fin juin, le secteur privé a perdu 7 900 postes, selon une estimation provisoire de l’Insee publiée ce mardi. Une baisse notable après une augmentation de 61 000 emplois au premier trimestre.

Malgré cette perte, les effectifs salariés dans le privé sont en hausse de 0,4 % sur un an, soit 78 000 postes supplémentaires. Depuis la crise sanitaire de fin 2019, ce chiffre a grimpé de 6,1 %, représentant 1,2 million d’emplois créés.

Des secteurs en déclin et en croissance

L’emploi dans la construction continue de chuter, avec 6 300 postes perdus au deuxième trimestre, s’ajoutant aux 9 000 perdus précédemment. Le secteur intérimaire est également en recul, enregistrant une perte nette de 20 000 emplois. L’agriculture n’est pas épargnée, avec une diminution de 2 100 postes.

Cependant, quelques secteurs résistent. Le tertiaire non marchand affiche une légère hausse de 0,3 %, soit 8 300 emplois supplémentaires. L’industrie continue sa progression, avec 6 400 postes créés, alignée sur la tendance du premier trimestre. Depuis la crise sanitaire, l’industrie a ajouté 96 000 emplois, indiquant peut-être un début de réindustrialisation.

Prévisions et perspectives

L’Insee prévoyait une progression modérée de l’emploi total de 0,1 % pour les trois derniers trimestres de l’année. Les chiffres définitifs du deuxième trimestre, attendus le 30 août, pourront confirmer ou infirmer cette tendance provisoire.

L’effet préparatoire aux Jeux Olympiques avait boosté certains secteurs comme l’hôtellerie-restauration au premier trimestre. Cependant, ce dynamisme semble s’être estompé. Les entreprises ralentissent les embauches malgré une croissance du PIB plus forte que prévu. Le marché de l’emploi est sous haute surveillance de l’exécutif, particulièrement avec l’objectif de plein emploi d’ici 2027, dans un contexte politique incertain.

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