Les pensions de retraite pourraient-elles baisser de 2 500 euros par an avec le RN ?

D’après Gabriel Attal, les réformes proposées par le Rassemblement National entraîneraient une perte financière conséquente pour les retraités. Une critique qu’il étend également au Nouveau Front Populaire.

La meilleure défense, c’est l’attaque

Lors de la présentation du programme du parti présidentiel Renaissance pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, Gabriel Attal a évalué l’impact financier des mesures présentées par le RN et le Nouveau Front Populaire. Concernant le RN, qui envisage de baisser l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans pour ceux ayant commencé à travailler avant 20 ans, Attal a expliqué que le financement pourrait se faire soit par une hausse des charges salariales, entraînant une perte de 2 000 euros net par an pour chaque salarié, soit par une baisse des pensions, soit une perte moyenne de 2 500 euros par an pour chaque retraité. Il est également possible que ça soit un mélange des deux. « Dans tous les cas, les Français sont perdants », a-t-il affirmé.

Pour comprendre comment le Premier ministre arrive à cette conclusion, il est important de rappeler que l’équation des retraites repose sur trois leviers : augmenter l’âge de départ, augmenter les cotisations ou diminuer les pensions. Selon Attal, revenir sur la réforme des retraites et abaisser l’âge légal de départ laisse seulement deux options : augmenter les cotisations ou baisser les pensions. Sans préciser les hypothèses retenues, Attal conclut à une hausse de 2 000 euros net par an des charges salariales ou une baisse de 2 500 euros des pensions.

Le flou des intentions du RN

Le RN reste cependant vague sur les détails de sa réforme, ce que Gabriel Attal n’a pas manqué de souligner. « On ne comprend pas s’ils veulent vraiment faire cette réforme des retraites », a-t-il ironisé en pointant l’ambiguïté des déclarations de Jordan Bardella.

Une perte de plus de 100 euros pour les retraités ?

Le Nouveau Front Populaire a également été ciblé par un chiffrage, notamment leur proposition d’instaurer une CSG progressive. Actuellement, les retraités bénéficient de taux de CSG variant de 0% à 8,3% selon leurs revenus. Le programme du Nouveau Front Populaire ne précise pas les modalités exactes de cette progressivité. Toutefois, d’après le programme de la présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, il pourrait y avoir 14 paliers de CSG, bien que les détails manquent.

Malgré ce flou, l’équipe de Renaissance a estimé l’impact de cette mesure. « Pour un retraité gagnant environ 1 500 euros par mois, qui bénéficie aujourd’hui d’un taux réduit de CSG, la mise en place d’une CSG progressive entraînerait une perte de 160 euros par an en moyenne », a dénoncé Gabriel Attal. De plus, comme pour le RN, le futur âge légal de la retraite reste incertain du côté du Nouveau Front Populaire. « La retraite à 60 ans dépendra de la situation des finances publiques », a déclaré le leader du parti socialiste, laissant beaucoup de zones d’ombre qui rendent tout chiffrage hasardeux.

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