Découvrez les nouveaux taux des produits d’épargne réglementés qui entreront en vigueur le 1er août 2024. Livret A, LDDS, LEP : quelles seront les décisions du gouvernement face à l’inflation et aux attentes des épargnants ? Ne manquez pas les détails essentiels pour gérer vos économies.
Une décision sous haute tension pour les épargnants français. Le 1er août prochain, le gouvernement devra trancher sur les nouveaux taux des produits d’épargne réglementés. Quels seront les impacts pour les détenteurs de Livret A, LDDS et LEP ?
Le 1er août 2024 marque une date cruciale pour les épargnants français. En effet, le ministère de l’Économie doit déterminer les nouveaux taux des produits d’épargne réglementés. La préconisation de François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, est attendue d’ici le 15 juillet, mettant en lumière l’importance politique de ces décisions.
Taux du Livret A et du LDDS : un statu quo prévu
Le ministère de l’Économie a déjà gelé le taux du Livret A à 3 % jusqu’au 31 janvier 2025, malgré une inflation persistante. « Logiquement, le taux du Livret A et du LDDS est censé rester stable jusqu’au 1er février 2025, compte tenu de l’engagement pris par Bruno Le Maire en 2023 », précise Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. Actuellement, la formule en vigueur donnerait un taux de 3,08 %, ce qui soutient la décision de stabilité pour ces livrets.
Le Livret d’épargne populaire (LEP) : un taux en baisse ?
Les discussions se concentrent principalement sur le Livret d’épargne populaire (LEP), dont le taux est actuellement fixé à 5 %. Calculé en fonction de l’inflation des six derniers mois, le taux du LEP pourrait chuter à 3,5 % au 1er août 2024. Cela est notamment due au ralentissement de l’inflation à 2,1 % sur un an en juin. « Le gouvernement pourrait aussi retenir un taux autour de 4 ou 4,5 % ou bien le maintenir à 5 % », envisage Philippe Crevel, mais le statu quo reste l’option la plus probable.
Impact pour les épargnants
Cette décision est d’autant plus sensible que les épargnants ressentent directement l’impact de l’inflation sur leur pouvoir d’achat. En mai 2024, le LEP a enregistré une décollecte de 40 millions d’euros. Signe que les ménages modestes puisent dans leur épargne pour subvenir à leurs besoins courants. Une baisse du taux pourrait accentuer cette tendance et susciter des critiques. De plus, cela interviens alors que la question du pouvoir d’achat est au cœur du débat public. Philippe Crevel souligne : « La formule en vigueur aboutit à un taux de 3,08 %. » et « Le passage de 5 à 3,5 % serait évidemment mal perçu au moment où la question du pouvoir d’achat des ménages modestes est au cœur du débat public. »