Société Générale poursuit son désengagement stratégique

Société Générale annonce la cession de ses filiales SG Kleinwort Hambros et Société Générale Private Banking Suisse à UBP pour 900 millions d’euros. Cette opération s’inscrit dans sa stratégie de désengagement pour simplifier et renforcer son modèle. Découvrez les détails et les perspectives de cette transaction.

Un nouveau chapitre s’ouvre pour Société Générale. Ce lundi, la banque française a annoncé la signature d’accords exclusifs en vue de céder deux de ses filiales étrangères au groupe bancaire suisse UBP (Union Bancaire Privée) pour environ 900 millions d’euros. Ces filiales, SG Kleinwort Hambros au Royaume-Uni et Société Générale Private Banking Suisse, gèrent ensemble un portefeuille de près de 25 milliards d’euros. Cette transaction s’inscrit dans la stratégie de désengagement de Société Générale, amorcée depuis plus d’un an.

La vente de ces filiales marque une étape cruciale dans la feuille de route de Société Générale visant à simplifier et renforcer son modèle. En annonçant ces cessions, le groupe français précise que celles-ci devraient être finalisées d’ici la fin du premier trimestre 2025, sous réserve des « procédures sociales applicables » et de la validation des autorités financières et réglementaires. Société Générale a justifié ces décisions par la nécessité de renforcer le capital du groupe et de créer un modèle plus synergétique et performant.

Un désengagement progressif de l’Afrique

Depuis plus d’un an, Société Générale s’est engagée dans une vaste restructuration de ses actifs, se désengageant progressivement de nombreuses filiales en Afrique. Dernièrement, elle a signé un accord fin juillet avec l’État béninois pour la vente de Société Générale Bénin et sa succursale Société Générale Togo. Ce lundi, la banque a également annoncé la cession de sa filiale de banque de détail à Madagascar, présente depuis 20 ans, à la Bred, une caisse du groupe BPCE. La filiale malgache, dotée d’un réseau de 65 agences et employant environ 900 personnes, constitue une vente significative dans ce processus de désengagement.

Les résultats financiers de Société Générale reflètent les effets positifs de cette stratégie de désengagement. La banque a annoncé un bénéfice net de 1,1 milliard d’euros pour le deuxième trimestre, en hausse de 23,7 % par rapport à l’année précédente, principalement grâce à la performance de sa banque de financement et d’investissement. Cependant, malgré ces bons résultats, une révision à la baisse de l’objectif financier concernant la marge nette d’intérêt a inquiété les investisseurs, entraînant une chute de près de 9 % de l’action en Bourse.

Le directeur général de Société Générale, Slawomir Krupa, a salué les résultats financiers en déclarant qu’ils « traduisent une amélioration soutenue de la profitabilité conformément à notre feuille de route et à notre trajectoire pour atteindre nos objectifs financiers ». Cependant, l’analyste Anke Reingen de RBC a exprimé des réserves, soulignant que « les performances et une nouvelle révision à la baisse d’un indicateur de rentabilité de la banque de détail en France sont décevantes ».

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