Il ne reste qu’une seule proposition de rachat pour la branche française de The Body Shop, actuellement en redressement judiciaire. Si aucun repreneur ne se manifeste, la liquidation judiciaire est inévitable.
En proie à des difficultés financières depuis plusieurs mois, la filiale française de The Body Shop se rapproche dangereusement de la liquidation judiciaire. Avec une seule offre de reprise partielle encore sur la table, le sort des 66 magasins français et de leurs 260 salariés est incertain. Placée en redressement judiciaire il y a trois mois, l’entreprise espère toujours trouver une solution pour éviter la fermeture définitive.
En avril dernier, un appel d’offres pour la reprise totale ou partielle des activités et des actifs de The Body Shop France a été lancé par les administrateurs judiciaires. Initialement, deux repreneurs potentiels s’étaient manifestés, mais l’offre d’Horizon Pharma pour reprendre une trentaine de boutiques et une centaine de salariés a finalement été retirée. Aujourd’hui, seule Berger International, holding du groupe Emosia, reste en lice. Connue pour ses marques de bougies et de parfums d’intérieur, Berger International a cependant revu à la baisse son offre, ne proposant de reprendre que 30 salariés et 12 boutiques pour 250.000 euros.
Une offre qui inquiète le personnel
Cette offre n’a pas convaincu le comité social et économique (CSE) de The Body Shop France, qui la juge insuffisante tant en termes de prix d’achat qu’en nombre de salariés repris. Le tribunal de commerce doit maintenant décider entre valider cette offre ou convertir le redressement judiciaire en liquidation judiciaire. Une situation anxiogène pour les salariés, déjà éprouvés par une ambiance morose dans les magasins et des livraisons sporadiques qui ont éloigné les clients.
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Un déclin inévitable ?
Créée dans les années 70 par Anita Roddick, The Body Shop s’est rapidement imposée comme un leader mondial des cosmétiques naturels, dénonçant les tests sur les animaux et valorisant la composition végétale de ses produits. Mais les ventes mondiales se sont effondrées, notamment à cause de la crise du Covid-19, et la marque peine à séduire les jeunes générations. Les multiples changements de propriétaires n’ont pas aidé : après avoir été rachetée par L’Oréal, puis par le groupe brésilien Natura&Co, The Body Shop appartient aujourd’hui au fonds d’investissement Aurelius.