“Je vous mets au défi de vivre avec 4.900 euros” : la phrase lunaire d’Anne Hidalgo à Rachida Dati

Lors d'une séance tendue au Conseil de Paris, Anne Hidalgo a lancé un défi à Rachida Dati sur les frais de représentation. La phrase choc a enflammé les réseaux.

Au Conseil de Paris, la tension est montée d’un cran. Après des semaines de polémique sur les notes de frais, un échange musclé a opposé Anne Hidalgo et Rachida Dati lors de la séance du mercredi 8 octobre. Une passe d’armes où les mots ont fait mouche, et où la question du train de vie des élus a pris toute la lumière.

Tout est parti d’une attaque frontale de la maire du 7e, sur fond d’accusations visant des dépenses contestées. La maire de Paris a répliqué en défendant l’existence des frais de représentation et en rappelant qu’elle respectait les enveloppes et salaires prévus par la loi. Et là, une phrase a fait basculer la séquence, relançant l’embrasement en ligne et dans l’hémicycle.

Au Conseil de Paris, Anne Hidalgo provoque Rachida Dati avec les 4.900 euros

La charge est venue de Rachida Dati : “Vous parlez de la précarité étudiante, (…) mais vous n’êtes pas choquée par les près de 10.000 euros de frais de pressing et de repas familiaux payés par l’argent des Parisiens pour Monsieur Eric Lejoindre”, a lancé la ministre, selon RTL. En face, la maire de Paris a d’abord défendu le principe même de ces enveloppes : “Pour éviter que les élus ne soient tentés d’aller travailler pour des intérêts privés”, a rétorqué Anne Hidalgo, selon RTL.

Puis la phrase qui a tout enflammé a claqué dans la salle : “Je vous mets au défi, Mme Dati, vu vos revenus déclarés, de vivre avec l’indemnité de 4.900 euros nets après impôts de la maire de Paris”, a poursuivi Anne Hidalgo. La maire a insisté sur l’idée de vivre avec ce que la loi prévoit pour faire fonctionner la démocratie, un point qu’elle martèle depuis le début de la controverse.

Les notes de frais d’Anne Hidalgo nourrissent la riposte et les réactions

Sur X, la séquence a aussitôt tourné en boucle. “les frais de représentation comme une tirelire personnelle”, a accusé Emmanuelle Ducros, selon Capital. Le mouvement Debout! a ironisé, visuel à l’appui : “dépenser 4 SMICS pour 2 robes Dior ? C’est possible, Anne Hidalgo l’a fait… avec nos impôts !”, a posté le mouvement, selon Capital. Et pourtant, la mairie assure que ces dépenses entrent dans les cadres prévus, ce qui n’éteint pas la colère en ligne.

Dans le camp opposé, Charlotte Rocher a enfoncé le clou : “Anne Hidalgo a ruiné Paris, elle a dilapidé 60k€ dans un voyage bidon à Tahiti pour retrouver sa famille sur l’île d’à côté. Elle sèche ses conseils municipaux pour faire son shopping de luxe aux frais des Parisiens.”, a écrit l’ancienne candidate LR, selon Capital. D’après les révélations de Mediapart et de l’association Transparence Citoyenne relayées par Capital, la maire aurait déboursé plus de 210 000 euros en quatre ans. Le débat dépasse son seul cas, Éric Lejoindre, maire du XVIIIe, a aussi été pointé, tout comme la facture shopping de Jeanne d’Hauteserre. Anne Hidalgo a de son côté déposé une plainte contre X pour “dénonciation calomnieuse”, signe que l’affrontement s’installe dans la durée.

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