Atos : 1,2 milliard de besoins de financement, le titre chute lourdement

Le cours de l’action du groupe français Atos a chuté de plus de 13% passant en dessous des 2 euros ce mardi après que la société ait annoncé son plan de restructuration s’élevant à 1,2 milliard d’euros, l’action enregistre une lourde baisse de 70% depuis le début de l’année.

Le plan de refinancement

Le groupe informatique en difficulté, a annoncé avoir besoin de 600 millions d’euros d’argent frais pour financer l’activité sur la période 2024-2025, montant qui sera obtenu par l’émission d’obligations ou par le financement d’actionnaires existants ou de tiers. Le plan comprend également 300 millions de lignes de crédit renouvelables et 300 millions de garanties.

L’objectif, explique la société, est d’atteindre un profil de crédit BB d’ici 2026, ce qui suppose de ramener l’effet de levier en dessous de trois fois en 2025 et en dessous de deux fois en 2026, et implique une réduction de la dette brute de 2,4 milliards d’euros, soit 50% de son niveau actuel.

Entre-temps, Atos a obtenu un prêt relais de 450 millions d’euros, dont 400 millions d’euros sont fournis par un groupe de banques et de détenteurs d’obligations et 50 millions d’euros par l’État français, dans l’attente d’un accord sur le refinancement. La société a indiqué que les parties prenantes actuelles et les tiers peuvent soumettre leurs propositions, y compris des propositions de nouveaux fonds, d’ici le 26 avril.

Atos souhaite parvenir à un accord de refinancement avec les créanciers financiers d’ici juillet 2024.

L’État entre au capital de Bull SAS

Le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé ce mardi avoir octroyé un prêt de 50 millions d’euros par l’intermédiaire du Fonds pour le développement économique et social à une filiale d’Atos, Bull SAS, qui contrôle les activités sensibles souveraines, dont le calcul haute-performance. Ce prêt s’accompagnera de l’émission, au profit de l’État, d’une action de préférence au niveau de Bull SA conférant un droit de regard renforcé de l’État sur ces actifs stratégiques comme celles de cybersécurité et de calcul intensif.

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