L’action Atos a subi une chute spectaculaire de plus de 20% suite à l’annonce de l’interruption des négociations avec Airbus pour le rachat du pôle datas et cybersécurité, accentuant ainsi la crise que traverse l’entreprise. Cette nouvelle descente en bourse porte un nouveau coup dur à Atos, dont la capitalisation n’est plus que de 185 millions d’euros.
En réaction à cette situation précaire, l’Union des actionnaires constructifs d’Atos (Udaac), une association représentant les petits porteurs affectés par les difficultés de l’entreprise, a réclamé une suspension immédiate de la cotation en bourse. L’objectif de cette demande est de fournir à Atos une période de stabilité nécessaire pour négocier avec ses créanciers et d’éventuels acheteurs pour certaines de ses branches d’activité.
Lourdement endetté, Atos discute actuellement avec ses banques. Le groupe, qui a décidé de scinder ses activités historiques de conseil en informatique et celles dans la cybersécurité, a le plus grand mal à céder ses actifs. La société a déclaré le mois dernier que les discussions avec EPEI du milliardaire Daniel Kretinsky sur la vente de son ancienne branche de services informatiques, Tech Foundations, avaient pris fin alors que les deux parties n’ont pas réussi à s’entendre sur les conditions et le prix.