Bourse : Les banques principales victimes de la décision d’Emmanuel Macron

L’Europe boursière est en berne ce lundi après les résultats des élections européennes, marqués par une montée des mouvements d’extrême droite. Cependant, c’est en France que l’impact est le plus sévère, suite à la surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron.

A la mi-séance ce lundi, le CAC 40 chute de 1,75% à 7 860,77 points. Société Générale chute de 7,40 % à 24,09 euros, BNP Paribas perd 4,79 % à 63,19 euros, et Crédit Agricole recule de 4,37 % à 14 euros. À la Bourse de Paris, les banques sont les principales victimes de la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale après la victoire du Rassemblement National lors des élections européennes. Le secteur bancaire est particulièrement touché en raison de l’augmentation du risque politique en France, car il est central dans l’économie du pays.

Bien que les autres valeurs bancaires européennes soient également en baisse, leur déclin est nettement moins prononcé que celui des établissements financiers français.

“Les valeurs les plus exposées à la France, telles que les banques et les services publics, pourraient être les plus impactées par l’incertitude politique à court terme”, explique Barclays. La banque prévient également : “Avec les élections françaises se déroulant moins d’un mois avant les Jeux olympiques de Paris, il faut s’attendre à de nombreux remous, ce qui pourrait également affecter le climat des affaires et des consommateurs.”

Air Liquide enregistre la plus forte baisse du CAC 40 avec une chute de 10,72%. Par ailleurs, Vinci (-5%) et Engie (-4,33%) enregistrent également des chutes significatives.

Tensions sur le marché obligataire

Sur le marché des taux, l’écart entre le rendement des obligations allemandes à 10 ans, qui sert de référence en Europe en raison de la rigueur des finances publiques de l’Allemagne, a augmenté de 4 points de base par rapport à son équivalent français et de 5 points de base par rapport aux obligations italiennes à 10 ans.

Ce spread est considéré en Bourse comme une mesure du risque financier en Europe. Plus il est élevé, plus le risque est perçu comme important, ce qui explique la baisse des valeurs bancaires.

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