Le gouvernement a franchi une étape supplémentaire ce week-end dans le sauvetage d’Atos, en annonçant avoir envoyé une lettre d’intention non engageante pour l’acquisition de toutes ses activités souveraines.
Atos a reçu le 27 avril 2024 une lettre d’intention non engageante de l’État français concernant l’acquisition potentielle de 100% des supercalculateurs,utilisés pour la dissuasion nucléaire et des contrats avec l’armée française. Les activités concernées par la lettre d’intention sont logées au sein de la filiale BDS d’Atos et recouvrent notamment ces supercalculateurs, des serveurs participant à l’intelligence artificielle (IA) et à l’informatique quantique ou encore des produits de cybersécurité.
Le périmètre concerné par l’offre génère un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 900 millions d’euros, sur un total de près de 11 milliards d’euros pour l’ensemble du groupe Atos, et rassemble 4.000 salariés, essentiellement basés en France, a précisé la même source.
Un besoin de financement de 1,2 milliard d’euros
Le groupe informatique en difficulté, a annoncé le 9 avril dernier avoir besoin de 1,2 milliard d’euros pour relancer ces activités :
- 600 millions d’euros d’argent frais pour financer l’activité sur la période 2024-2025, montant qui sera obtenu par l’émission d’obligations ou par le financement d’actionnaires existants ou de tiers.
- 300 millions de lignes de crédit renouvelables et 300 millions de garanties bancairres
L’objectif, explique la société, est d’atteindre un profil de crédit BB d’ici 2026, ce qui suppose de ramener l’effet de levier en dessous de trois fois en 2025 et en dessous de deux fois en 2026, et implique une réduction de la dette brute de 2,4 milliards d’euros, soit 50% de son niveau actuel.
Le titre ATOS a ouvert en hausse de 19% ce lundi à la Bourse de Paris.