Burberry, le géant britannique du luxe, traverse une période difficile, avec des perspectives sombres pour l’avenir. La société envisage de supprimer environ 400 emplois dans le cadre d’une stratégie de réduction des coûts, face à une chute libre de son cours de bourse et à une baisse significative de ses bénéfices.
Le cours de bourse de Burberry a plongé de 57% en un an, atteignant son niveau le plus bas depuis 15 ans. Cette chute a considérablement réduit la valeur boursière de l’entreprise, la positionnant parmi les moins performantes de l’indice FTSE 100. Cette situation critique menace même de retirer Burberry de cet indice de valeurs vedettes à Londres. Jonathan Akeroyd, le directeur général, a renoncé à son bonus annuel de 2,3 millions de livres sterling en mai dernier, soulignant la gravité de la situation.
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Luca Solca, analyste chez Bernstein, a expliqué que ces suppressions d’emplois sont le résultat de problèmes de longue date chez Burberry. “La croissance organique n’est pas au rendez-vous. Burberry est sous-performant depuis des années. On ne peut que penser que la réinvention de Burberry est un défi à réaliser”, a-t-il déclaré à Bloomberg. Solca estime que la faible valorisation de Burberry pourrait attirer des sociétés de capital-investissement ou des concurrents américains, capables de prendre les mesures nécessaires pour stabiliser la marque.
Des résultats financiers décevants
Les résultats financiers de Burberry pour 2023 sont alarmants : une baisse de 36% des bénéfices, qui s’élèvent à 418 millions de livres sterling, et une diminution de 4% des revenus, atteignant 2,97 milliards de livres sterling. Les ventes ont particulièrement souffert au dernier trimestre, avec une chute de 12% au total et de 19% en Chine. La direction a attribué ces mauvais résultats au ralentissement global du secteur et aux difficultés d’implémentation de leur plan de transformation.
Une marque en détresse
Malgré ses efforts pour se repositionner dans le segment du luxe haut de gamme, Burberry peine à monter en gamme. Les différents dirigeants qui se sont succédé depuis 1997 ont tous tenté de transformer l’image de marque, avec des restructurations importantes et des retraits de certains marchés. Cependant, les résultats ne sont pas au rendez-vous, et la nécessité de réduire les coûts est devenue inévitable pour la direction actuelle.
