En juin 2024, la production de crédits immobiliers reprend après 18 mois de recul, avec des taux d’intérêt en baisse. Découvrez les détails de cette reprise et son impact sur les emprunteurs en France.
Le marché des prêts immobiliers connaît un rebond inattendu au deuxième trimestre 2024, offrant une bouffée d’air aux emprunteurs. Après un recul de près de 18 mois, la production de crédits à l’habitat reprend des couleurs au deuxième trimestre 2024. Ce sursaut intervient dans un contexte où le coût du crédit baisse depuis février, accompagné d’une légère diminution des prix immobiliers nominaux. Les statistiques de la Banque de France révèlent un arrêt de la chute de la demande de prêts à l’habitat par les ménages, marquant un tournant significatif.
Un contexte plus favorable pour les emprunteurs
Les chiffres sont clairs : la production de crédits à l’habitat, hors renégociations, a rebondi après une période prolongée de déclin. Selon les données de la Banque de France, la baisse des taux d’intérêt moyens des nouveaux crédits (hors renégociations) continue, atteignant 3,70 % en juin après 3,83 % en février. Depuis le pic de janvier, la baisse cumulée atteint 47 points de base, offrant ainsi une opportunité accrue pour les emprunteurs.
Le ralentissement des crédits immobiliers n’est pas un phénomène isolé à la France. Les pays européens observent également une baisse, mais la production de crédits à l’habitat en France, rapportée au PIB, reste légèrement supérieure à la moyenne de la zone euro. En France, elle se situe à 4 %, contre 3 % pour la moyenne européenne. Cette distinction met en lumière la résilience relative du marché français face aux turbulences économiques.
La dette des ménages et le pouvoir d’achat immobilier
La dette totale des ménages rapportée au PIB a légèrement diminué en 2024, aussi bien en France qu’ailleurs en zone euro. En France, bien que le taux de variation annuelle des encours de crédits à l’habitat soit devenu négatif, le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est redressé au premier trimestre 2024. Cette amélioration est due à la baisse continue des prix immobiliers et des taux d’intérêt, redonnant du pouvoir d’achat aux ménages.
Les primo-accédants et les ménages aux revenus modestes (moins de trois SMIC) demeurent les principaux bénéficiaires des nouveaux crédits à l’habitat. Ils représentent une part significative des emprunteurs, ce qui souligne l’importance de la stabilité et de l’accessibilité des prêts immobiliers pour ces segments de la population.
Perspectives et tendances futures
En juin 2024, les taux d’intérêt des crédits nouveaux continuent de baisser dans tous les grands pays de la zone euro, à l’exception de l’Allemagne. En France, le taux moyen des nouveaux crédits à l’habitat est passé à 3,70 %, légèrement en dessous de la moyenne de la zone euro de 3,75 %. Par ailleurs, les crédits à taux fixe dominent toujours le marché français, avec une part de crédits à taux variable bien inférieure à la moyenne européenne.
Cette reprise, bien que fragile, donne des signes d’optimisme pour le marché immobilier français. Le défi reste néanmoins de maintenir cette dynamique positive tout en assurant une accessibilité continue aux crédits pour tous les segments de la population.