Les prix de l’immobilier ancien en France ont subi une baisse significative au deuxième trimestre 2024, une tendance confirmée par les principaux réseaux d’agences immobilières. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs, dont la dissolution de l’Assemblée nationale qui a engendré une incertitude politique, et une diminution des taux de crédit qui pousse les vendeurs à réviser leurs prix à la baisse.
Selon Foncia, les prix au mètre carré ont chuté de 8% sur un an au deuxième trimestre. Orpi a quant à lui observé une baisse de 7% pour l’ensemble du premier semestre, tandis que Laforêt rapporte une diminution de 4,1%. Les professionnels du secteur soulignent un changement d’attitude des vendeurs, désormais plus enclins à ajuster leurs prix face à des acheteurs hésitants.
Une Inégalité entre maisons et appartements
La baisse des prix n’est pas uniforme sur le marché immobilier. Yann Jéhanno, président de Laforêt, indique que les prix des maisons ont diminué de 6,8% contre 1,7% pour les appartements. « On voit bien que les Français, même s’ils rêvent toujours de maison individuelle, qui est leur idéal, ils savent que la maison, c’est un investissement financier plus important » en termes de chauffage, d’extérieur ou de carburant, explique-t-il.
L’Impact de la situation politique
La dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron le 9 juin a semé le doute parmi les acheteurs potentiels, freinant les transactions. Les réseaux d’agences constatent un « attentisme » généralisé. Guillaume Martinaud, président d’Orpi, note : « Il y a un attentisme, mais on sent que derrière, il y a une volonté de concrétiser un achat immobilier ». Il ajoute que cette hésitation persistera tant que l’incertitude politique demeure : « Vous allez avoir un temps d’arrêt tant qu’on ne sait pas quel programme politique sera appliqué et par qui ».
Des vendeurs plus réceptifs
La baisse des taux de crédit a incité les vendeurs à baisser leurs prix, une tendance encouragée par les professionnels du secteur. « Tous les professionnels de l’immobilier ont tenu le même discours, en disant qu’il fallait faire un geste parce que les gens ne pouvaient plus suivre », explique Guillaume Martinaud.
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Les experts s’accordent à dire que cette baisse des prix pourrait stabiliser le marché en augmentant le volume des transactions, malgré l’incertitude politique actuelle. Les comportements des acheteurs varient, certains cherchant à profiter des taux actuels avant une possible remontée, tandis que d’autres préfèrent attendre des clarifications sur les futures politiques économiques.
