Pourquoi les Belges préfèrent-ils l’immobilier français ?

Découvrez pourquoi les Belges sont devenus les principaux acheteurs étrangers de résidences secondaires en France, surpassant les Britanniques en 2023. Explorez les raisons derrière ce changement et les préférences géographiques de ces nouveaux investisseurs.

Les Belges viennent de détrôner les Britanniques en devenant les principaux acheteurs étrangers de résidences secondaires en France pour la deuxième année consécutive. Cette tendance surprenante marque un tournant significatif dans le marché immobilier hexagonal.

En 2023, les Belges ont acquis 2.780 biens immobiliers en France, représentant près de 20 % des transactions effectuées par des étrangers non-résidents. Cette performance les place devant les Britanniques, historiquement en tête de ce classement. Audrey Fauvette, responsable commerciale chez CCF, explique dans Le Figaro « Le nombre de transactions des Belges n’a pas augmenté. Leur place de numéro un est liée au recul des achats des Britanniques dû pour partie au Brexit. »

Le Brexit et ses Conséquences

Depuis la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2021, les Britanniques ne peuvent plus séjourner en France plus de 90 jours sur une période de 180 jours sans visa. Une contrainte majeure qui a ralenti leur appétit pour l’immobilier français. La forte inflation et l’augmentation des taux d’intérêt ont également joué un rôle crucial. « Quand vous êtes concentrés sur la nécessité de réduire votre mensualité de remboursement pour votre résidence principale, vous ne pensez pas à investir dans une résidence secondaire en France », souligne Audrey Fauvette.

Les Hauts-de-France sont la destination privilégiée des Belges, suivie de l’Occitanie, de la Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Grand Est. Les Belges sont attirés par la proximité géographique et linguistique. De plus de nombreux belges souvenirs d’enfance passés dans des régions comme la Provence. « Les Belges aiment la France pour trois raisons : les proximités linguistique et géographique, et l’attachement à une région où ils ont passé bien des vacances pendant leur enfance », explique Audrey Fauvette.

Les Britanniques en Recul

En 2022 et 2023, les Britanniques ont réduit leurs achats de biens immobiliers en France de 20 %, avec une chute de 39 % en Nouvelle-Aquitaine. Cette diminution est principalement attribuée aux effets du Brexit et à des conditions économiques défavorables. Cependant, la situation pourrait évoluer . En effet, si la livre sterling se renforce à nouveau, comme le suggère Me Thiery Delesalle, notaire à Paris. « Les Britanniques disparaissent brutalement quand la livre sterling n’est pas favorable. Mais dès que le taux de change redevient favorable, ils reviennent en masse. »

Malgré un contexte de fort recul des transactions sur le marché du logement en France (-21 % en 2023), les achats réalisés par les étrangers non-résidents (-14 %) ont mieux résisté que ceux des résidents (-16 %). Les non-résidents forment un segment distinct, souvent capable de payer comptant, offrant un avantage sur le marché. Les acquisitions des étrangers non-résidents sont en moyenne de 364.000 euros, soit 1,5 fois plus que celles des résidents.

Le marché immobilier français continue d’attirer les étrangers, notamment les Belges, dont l’intérêt pour la pierre hexagonale ne faiblit pas. Les Britanniques naviguent les contraintes post-Brexit, tandis que les Belges profitent de conditions économiques stables et d’une proximité avantageuse.

À lire aussi :

PARTAGER

Abonnez-vous
à notre Newsletter