Au premier trimestre de 2024, le taux de défaillance d’entreprises a grimpé à son niveau le plus élevé en neuf ans, avec 17 088 actions en justice lancées de janvier à mars. Cela représente le chiffre le plus important depuis le premier trimestre de 2015, qui avait enregistré 18 134 cas, d’après les données publiées par le groupe Altares. Par ailleurs, le seuil symbolique de 60 000 défaillances sur une période de 12 mois a été dépassé en février.
Les très petites entreprises (TPE) demeurent majoritairement touchées par les problèmes financiers, représentant 92 % des cas de défaillances. Le premier trimestre a vu 15 600 TPE de moins de 10 employés faire face à des difficultés. Néanmoins, la tendance à l’augmentation des défaillances ralentit, avec une hausse de près de 19 %, un chiffre inférieur aux 42 % observés lors des trois premiers mois de 2023.
Pour les PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI), le constat est plus nuancé : 1 444 entreprises d’au moins 10 salariés ont connu des défaillances, marquant une augmentation de 28 %. Il est important de noter que cette dégradation était deux fois plus marquée l’année précédente, avec une hausse de 59 %.
La pression est particulièrement forte sur les PME de plus de 50 salariés : 154 ont été soumises à des procédures collectives, un chiffre qui n’avait pas été atteint depuis plus d’une décennie (156 au T1 2013). Chez les PME de 50 à 200 salariés, le nombre de cas a explosé de 58 %. Les emplois menacés par ces situations financières précaires se stabilisent juste en dessous de 59 000, dont 27 500 concernent des postes dans des entreprises liquidées.
