Une étude réalisée par le site PAP révèle que l’offre de logements étudiants diminue chaque année. L’accès au logement est ainsi devenu un critère crucial dans le choix des études pour les jeunes.
Le site PAP, spécialisé dans les annonces immobilières de particulier à particulier en France, vient de publier une étude montrant que la crise du logement des étudiants s’aggrave d’avantage chaque année. En 2024, l’offre de logements locatifs pour les étudiants devrait diminuer de 7%, s’ajoutant à la chute de 14% enregistrée l’année précédente.
En parallèle, la demande de logements étudiants augmente dans la plupart des grandes villes. Les villes offrant les loyers les plus abordables, comme Le Mans, Reims, Limoges, Toulouse ou Le Havre, voient une forte augmentation de la demande en ce début de juin. Ces villes enregistrent respectivement des augmentations de recherche de +22,8%, +16%, +11,4%, +8,4% et +7,5% pour des studios meublés, par rapport à la même période de 2023.
En revanche, PAP constate une baisse de la demande dans les métropoles comme Lyon (-3,3%), Marseille (-1,6%) ou Nice (-0,4%).
Le logement, un critère crucial dans le choix des études des étudiants
L’accessibilité au logement est un critère crucial dans le choix des études des étudiants. Selon l’étude de PAP, le coût élevé et la concurrence exacerbée obligent les étudiants à envisager des solutions alternatives pour le choix de leurs décisions d’orientation. Certains optent pour un changement d’établissement, d’autres choisissent la cohabitation parentale, tandis que d’autres envisagent des déplacements interrégionaux (+47 % de déplacements interrégionaux en 20 ans, notamment le cas des étudiants parisiens qui étudient à Paris mais qui vivent en dehors).
Les Jeux Olympiques, un obstacle pour trouver un logement à Paris
Entre les Jeux Olympiques et les prix élevés, de nombreuses communes d’Île-de-France, notamment les plus chères, entament le mois de juin avec une demande en baisse par rapport à l’année précédente. Alors que la demande augmente à Meaux (+12,1 %), Montreuil (+9,9 %) et Aulnay-sous-Bois (+8,7 %), elle diminue à Ivry-sur-Seine (-11,3 %), Clichy (-10,2 %), Vitry-sur-Seine (-10,1 %), Nanterre (-9,8 %), Courbevoie (-9,1 %) et Paris (-8,4 %).
“Paris accueille à elle seule 13,5 % des effectifs étudiants nationaux, soit un ratio quatre fois supérieur à sa part de la population nationale (3,3 %). Et cette affluence continue d’augmenter chaque année, avec 5 000 étudiants supplémentaires chaque année depuis 20 ans.” Cependant, le parc locatif a ses limites.
PAP souligne qu’avec les JO, la région est concentrée sur les jeux. Il est donc possible que les étudiants cherchent de nouveau un logement en septembre. PAP se demande si nous assisterons à “une énorme précipitation dès la mi-août”. Corinne Jolly, présidente du groupe, conseille toutefois “de ne pas traîner, car l’offre locative est généralement maximale en juin et, compte tenu des récentes difficultés des propriétaires à louer pendant les JO, cette année ne fera pas exception”.
Il convient de noter que l’étude de PAP repose sur l’analyse de 207 755 recherches de logements studios meublés effectuées entre le 29 mai 2024 et le 4 juin 2024, comparées aux recherches effectuées à la même période l’année précédente.
