Les taux immobiliers en baisse en mai !

 
Les emprunteurs ont de quoi se réjouir en ce mois de mai : les taux de crédit immobilier poursuivent leur baisse avec une diminution moyenne de 0,10 point. Cette tendance positive peut-elle faire du printemps une saison propice à l’achat immobilier ? 

Depuis le début de l’année, une tendance continue de baisse des taux de crédits immobiliers a été observée. En avril, les taux négociés par le courtier CAFPI se situaient à 3,65 % sur 15 ans (-19 points de base), 3,77 % sur 20 ans (-17 points) et 3,93 % sur 25 ans (-14 points). Ces chiffres sont nettement inférieurs à ceux de janvier dernier, où les taux s’élevaient à 3,95 % pour 15 ans, 4,10 % pour 20 ans, et 4,27 % pour 25 ans, soit près d’un point de moins sur 20 ans depuis le début de l’année. 

Cette baisse s’est traduite par un regain d’intérêt sur le marché immobilier, favorisant le retour des candidats à l’emprunt qui avaient vu leurs demandes refusées. Les conditions du marché, avec une baisse des prix immobiliers et des taux d’intérêt, leur redonnent du pouvoir d’achat pour concrétiser leurs projets. 

Stagnation ou poursuite de la baisse des taux ? 

Si la baisse des taux continue en mai, elle montre cependant un léger ralentissement. Ainsi, CAFPI propose aux emprunteurs aux profils solides des taux allant jusqu’à 3,15 % sur 10 ans, 3,35 % sur 15 ans, 3,50 % sur 20 ans, et 3,60 % sur 25 ans. 

Cependant, l’amélioration économique est freinée par l’inflation persistante aux États-Unis. La Fed, qui envisage trois baisses de taux cette année, pourrait les reporter. En Europe, la Banque centrale européenne devrait réajuster ses taux d’ici juin, bien que les marchés restent attentifs à la situation politique internationale. Malgré le ralentissement actuel, les indicateurs suggèrent que les taux pourraient atteindre 3,30 % sur 20 ans d’ici la fin de l’année, confirmant que 2024 sera une année de transition. 

Une opportunité manquée 

La relance du marché du crédit nécessite une réforme des règles imposées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). La proposition de loi du député Lionel Causse, bien reçue par les acteurs du marché, visait à assouplir ces règles, notamment le seuil d’endettement de 35 %. Cependant, sa décision d’abandonner son projet a repoussé cette réforme, laissant les emprunteurs en attente de changements adaptés à leur réalité financière. 

Amélioration de la capacité d’emprunt 

En mai, les taux moyens pour tous les profils sont de 3,54 % sur 15 ans, 3,64 % sur 20 ans et 3,75 % sur 25 ans. Cette baisse impacte directement la capacité d’emprunt, permettant aux acheteurs de s’offrir des logements plus grands ou mieux situés dans la plupart des villes, sauf là où les prix continuent de grimper. 

Malgré la tentation d’attendre une nouvelle baisse des taux, l’amélioration de la capacité d’achat stimule la demande et risque de provoquer une hausse des prix dans certaines villes. Pour éviter de perdre de bonnes opportunités, il vaut mieux acheter maintenant et renégocier plus tard si nécessaire. 

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